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3 approches pour perdre du poids

Au fil des ans, il est devenu généralement admis que le traitement de l’obésité suive toujours un parcours en yo-yo. Les traitements basés sur la modification du comportement, commencés dans les années 60 et 70, représentent la première tentative de briser ce syndrome. Cette approche trouve ses origines dans les travaux de Pavlov sur la réponse conditionnée. Les principes de l’école « comportementale » reposent sur les prémisses suivantes : les modèles de comportement humain sont acquis par la répétition ; ils peuvent donc être désappris ou remplacés.

Dans les années 70, nous avons mis sur pied un programme complet de traitement de groupe dirigé par une équipe comprenant un psychologue et un diététicien. Les participants étaient enthousiastes, mais la perte de poids moyenne était décevante, et moins de 10 % de nos patients réguliers étaient motivés pour rejoindre les groupes.

Il est apparu que, si nous pouvions « peser » ce qui se passe dans la tête de nos patients et identifier les blocages, nous pourrions traiter les causes de leurs problèmes et obtenir ainsi des résultats beaucoup plus satisfaisants.

Pour nous aider à le faire, nous avons créé le logiciel « Poids mental ». Pour être efficace dans un contexte clinique, ce logiciel se devait d’être convivial, rapide et facile à interpréter.

Peser l’attitude mentale du patient. Il s’agit d’un nouveau concept. Il analyse les données et attribue une valeur qui reflète le comportement du patient vis-à-vis de l’alimentation : habitudes, motivation, symptômes physiques du stress, émotions et personnalité. Les résultats du programme Mental Weight doivent être identiques à ceux du poids idéal, afin de le maintenir facilement. Les patients peuvent passer le questionnaire tous les mois et surveiller leur comportement de la même manière qu’ils utilisent une balance pour surveiller leur poids. Depuis 1982, +20 000 tests ont été effectués.

En outre, le résultat du questionnaire fournit une foule d’informations utiles : HABITUDES alimentaires (activité physique, utilisation de la nourriture comme récompense, boulimie) ; MOTIVATION par rapport à l’atteinte et au maintien du poids idéal ; symptômes de STRESS ; ÉMOTIONS (perfectionnisme, dramatisation, culpabilité, affirmation de soi, signes de dépression) ; PERSONNALITÉ (objectifs, estime de soi, passivité, agressivité). Ces données sont quantifiées sur une échelle et peuvent être comparées pour déterminer les facteurs les plus significatifs. Les variations au sein de chacun d’eux peuvent également être suivies sur une base mensuelle. Bert permet donc une évaluation rapide du problème et des méthodes appropriées à son traitement. Il permet également au thérapeute de motiver ses patients d’un mois à l’autre en leur montrant que des changements se produisent non seulement dans leur corps, mais aussi dans leurs attitudes.

Il sert aussi à identifier les blocages de motivation qui contribuent au problème de poids. Il peut identifier plus de vingt blocages possibles et les placer sur une échelle en fonction de leur probabilité d’être un facteur (blocages sexuels, peur du succès, peur de l’échec, culpabilité, autopunition, stress émotionnel, perte de contact avec son corps, etc.).

Il fournit également des informations sur les expériences qui sont à l’origine des blocages d’un patient (éducation, relation avec les parents, échecs personnels, statut social, etc.) Après que quelque 2 000 patients aient bénéficié du programme, nous avons décidé de tester son efficacité. Nous avons repris nos dossiers et choisi comme sujets de cette étude tous les nouveaux patients qui répondaient aux critères suivants :

– des femmes âgées de 20 à 60 ans,
– en bonne santé générale,
– en surpoids d’au moins 18 kg (40 lb),
– suivant le même régime hypocalorique (600-800 kcal) complété par des suppléments de protéines,
– avec au moins une visite de suivi,
– sous les soins du même médecin.

Ces femmes ont ensuite été réparties en trois groupes :

Groupe O :
21 patientes qui n’ont subi aucun traitement de motivation en dehors des visites chez le médecin.

Groupe MP :
19 patients ayant suivi un minimum de notre programme de motivation, c’est-à-dire le Poids mental au moins une fois et ayant lu au moins un livre de motivation.

Groupe BT :
10 patients qui avaient pris part à notre thérapie comportementale de groupe et qui remplissaient les autres critères.

Sur la période de 16 semaines de l’étude, les résultats ont été les suivants :

– Perte de poids moyenne :
– Groupe O : 14,3 lb.
– Groupe MP : 27,7 lb.
– Groupe BT : 20,3 lb.

– Taux d’abandon au cours du premier mois :
– Groupe O : 42 %.
– Groupe MP : 4,7 %.
– Groupe BT : 0

– Nombre moyen de semaines de régime :
– Groupe O : 9 semaines.
– Groupe MP : 12 semaines.
– Groupe BT : 15,3 semaines.

– Nombre de patients qui ont terminé les 16 semaines :
– Groupe O : 23,8 %.
– Groupe MP : 52%.
– Groupe BT : 80%.

– Perte de poids moyenne parmi ceux qui ont tenu 16 semaines :
– Groupe O : 21,2 lb.
– Groupe MP : 40,1 lb.
– Groupe BT : 22,5 lb.

La première conclusion que l’on peut tirer de ces résultats est que ceux qui ont suivi notre programme de motivation ont perdu deux fois plus de poids que ceux des deux autres groupes.

Les patients en thérapie de groupe sont plus déterminés et moins enclins à abandonner malgré une perte de poids initiale plus faible.

Les résultats suggèrent également que si nous pouvions combiner la thérapie de groupe et notre programme de motivation, nous pourrions espérer un niveau de réussite plus élevé.

L’expérience de ces dernières années a montré qu’il est assez difficile de constituer des groupes homogènes intéressés par une thérapie de groupe. Moins de 10% de nos patients ont exprimé un intérêt pour les groupes.

Enfin, en comparant les résultats de notre programme à ceux de simples consultations chez le médecin traitant, nous constatons une perte de poids deux fois plus importante, une motivation accrut de 30%, un taux d’abandon dix fois moins élevé le premier mois et plus de deux fois le nombre de patients ayant terminé les 16 semaines.

J’entends les sceptiques suggérer que si les résultats de notre programme de motivation sont encourageants sur 16 semaines, il n’aura probablement que peu d’effet après deux ans.

Je vois le traitement de l’obésité un peu comme celui de l’hypertension artérielle. Si l’un de vos patients cesse de prendre ses médicaments contre l’hypertension et que sa tension artérielle commence à augmenter, allez-vous lui dire d’oublier ses médicaments ou allez-vous lui dire que le contrôle de la tension artérielle est un engagement à vie qui nécessite la prise régulière de médicaments ?

Afin d’aider les patients à long terme à maintenir leur perte de poids et à rester motivés, nous leur avons fourni des outils de motivation à long terme qu’ils peuvent utiliser chez eux (livres, documents, cassettes audio et vidéo).

La motivation est exactement comme le conditionnement physique. Une personne qui veut rester en forme doit s’entraîner régulièrement, au moins trois fois par semaine. Les exercices de motivation consistent à se répéter des messages positifs, à lire des livres positifs, à écouter et à regarder des programmes positifs et à s’entourer de personnes et de pensées positives.

Au fil des ans, il a été généralement admis que le traitement de l’obésité suivra toujours un parcours en yo-yo. La thérapie comportementale a apporté une légère amélioration. Un programme de motivation, basé sur l’utilisation du questionnaire Mental Weight®, a montré des résultats très intéressants à court terme. La motivation est la clé du maintien de la perte de poids. Rappelez-vous que nous ne naissons pas motivés, nous naissons en pleurant. La motivation doit être acquise et maintenue. Encouragez vos patients à faire de l’exercice régulièrement, tant sur le plan physique que sur le plan de la motivation.

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JF Larocque
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